Gredins, barbots, rappliquez à l'Œsophage,
Et sans traquer livrez-vous au plaisir.
Z'auriez tort de vouloir rester sage,
Puisqu’après tout, savez qu’il faut raidir.
Grinches, malandrins, sachez que la fourline
A rigoler passe la sorgue ici;
Le rupin a l’trac de la famine,
Et donc? Nous la braverons chaque jour, jusqu'à minuit!
Gredins, barbots, rappliquez à l'Œsophage,
Et sans traquer livrez-vous au plaisir.
Z'auriez tort de vouloir rester sage,
Puisqu’après tout, savez qu’il faut raidir.
S’il se cavale et jacte dans la rue
Pour émeuter tous les daims contre nous,
De leur criblage sans avoir l’âme émue
Bouclant la lourde, nous les jardinerons tous.
Et si la grive arrive à point,
Contre la camarde toujours en garde:
On aura le soin de faire jouer le surin.
On n’les butera pas, pas sans le Barde,
Y’en aura toujours qui seront paumés marron.
L’soir en béquetant pour eux, on fera la manche,
Et-on leur portera leur fade au violon.
Que quelque pantre mal luné,
Se permette de nous faire du pet,
On l’saignera, on l’frottera, on lui barbotera
Tout ce qu’il a, et ca se finira là.
Et quand on aura billanché pour son compte,
En décarrant on rappliquera à Craon,
L’long du trimard, béquetant son décompte,
On goualera de rebif le plus mauvais des refrains:
"Gredins, barbots, rappliquez à l'Œsophage,
Et sans traquer livrez-vous au plaisir.
Z'auriez tort de vouloir rester sage,
Puisqu’après tout, savez qu’il faut raidir."
L'Œsophage,
Un Roy à la recherche de ses sujets, 25 Aout 1458.
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